Il sera intéressant de voir si l’utilisation accrue par nécessité pendant les grèves, resultera en un accroisement d’utilisation de la micromobilité en temps normal.

    par Adrien Lelièvre   –   24 janvier 2020

Grèves : le succès à double tranchant des vélos et trottinettes en libre-service

Les opérateurs de vélos, trottinettes et scooters en libre-service ont dû faire face à une demande soutenue pendant le conflit social contre la réforme des retraites. Un record a été battu le 20 décembre, avec plus de 300.000 trajets. La maintenance des véhicules s’est toutefois révélée être un casse-tête.

Un dernier pic avant l’accalmie ? Alors que les transports en commun (SNCF, RATP)  connaissaient de nouvelles perturbations ce vendredi , les habitants d’Ile-de-France devaient de nouveau se tourner vers les vélos, trottinettes et scooters en libre-service. Une aubaine pour les opérateurs de mobilité partagée (Vélib’, Lime, Jump, Bird, Cityscoot, etc.), dont les engins sont habituellement moins sollicités pendant cette période de l’année.

La longueur exceptionnelle du  conflit social contre la réforme des retraites a certes dopé leur activité, mais elle a aussi révélé certaines des limites de leurs modèles, dévoile une étude de la jeune pousse Fluctuo, spécialisée dans l’analyse des données.

Record de trajets le 20 décembre

Le 5 décembre, premier jour de la grève, 191.500 trajets ont été effectués sur les deux roues en libre-service à Paris. Le 20 décembre, veille du début des vacances de Noël, un record a été battu, avec 306.500 trajets. Ce jour-là, les Vélib’ ont été utilisés 14 fois en moyenne, les trottinettes 13,5 fois, et les scooters 7 fois !

Cette rotation inhabituelle n’a pas manqué d’avoir un impact sur le matériel. A l’approche d’un vélo, d’une trottinette ou d’un scooter, de nombreux clients ont découvert des véhicules hors d’usage (pédales cassées, batteries à plat, pneus crevés, etc.).

Les données collectées par Fluctuo – sur les flottes de Vélib’, Jump, Mobike, Lime, Bird, Dott, Voi, Tier, Circ, Jump, B-Mobility et Cityscoot – confirment cette impression. Le 5 décembre, 36.000 engins étaient disponibles à la location (tous opérateurs confondus). Le 20 décembre, ils n’étaient plus que 22.700, soit un recul de 37 % de la flotte totale. La raison principale ? Les difficultés pour assurer la maintenance.

Le défi de la maintenance

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