La logistique des livraisons de marchandises dans la ville et sa contribution importante à la congestion et à la pollution atmosphérique s’impose comme un chantier majeur pour l’amélioration de la vie urbaine.

Cet article évoque ce problème sous l’angle des coûts dans la chaîne logistique.

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Le dernier kilomètre du e-commerce représente la moitié du coût total de la chaîne logistique

Réduire de 10 minutes le temps de parcours de l’entrepôt urbain jusqu’au premier point de livraison représente une économie d’1 million d’euros par an en moyenne…

Selon la toute dernière étude de Cushman & Wakefield : “Last Link – Quantifying the cost”, le dernier maillon de la chaîne d’approvisionnement du e-commerce peut représenter 50% – voire plus – des coûts globaux de la chaîne logistique. Ces résultats permettent à tous les acteurs de l’immobilier logistique, du promoteur à l’utilisateur, de quantifier le coût du dernier kilomètre quel que soit l’actif immobilier considéré. Ce dernier kilomètre correspond à la dernière étape de la chaîne d’approvisionnement du e-commerce, indépendamment de son mode de livraison (camionnette ou vélo électrique), en zone urbaine ou rurale, vers un point de collecte ou un domicile.

Alors que les pratiques d’achats en ligne se généralisent, les attentes des consommateurs en matière de qualité et de rapidité de livraison augmentent. L’efficacité de ce maillon final de la chaîne logistique revêt donc une importance décisive sur le délai et le coût de livraison en réduisant le temps de parcours entre l’entrepôt urbain et le point de livraison final.

Selon l’étude de Cushman & Wakefield, le poids considérable de ce dernier kilomètre dans le coût total de la chaîne logistique résulte de multiples inefficiences liées au transport : absence de garanties de réception par le client, itinéraires de livraison non optimisés, ou encore des trajet-retours distincts. Autant de facteurs de nature à augmenter les coûts, en particulier au coeur des zones urbaines denses.

Générer une économie d’1 million d’euros par an

L’analyse des quatre principaux marchés européens (Londres, Paris, Madrid et Milan) révèle que la réduction de la distance au point de livraison final diminue invariablement les coûts du dernier kilomètre. Malgré leurs loyers plus élevés, les entrepôts urbains affichent des coûts d’acheminement systématiquement inférieurs à ceux d’entrepôts de distribution, généralement situés hors des villes ou des métropoles. Le recours à ces entrepôts urbains réduit le temps de parcours et les coûts salariaux, nécessite moins de carburant tout en optimisant l’usage des véhicules. Réduire de 10 minutes le temps de trajet au départ d’un entrepôt urbain de taille moyenne peut ainsi générer une économie d’1 million d’euros par an.

“Le développement accru de plateformes logistiques d’amont pour répondre aux enjeux du e-commerce va entraîner une hausse marquée des loyers d’entrepôts urbains des principales métropoles européennes”, commente Lisa Graham, de l’équipe Logistics Research & Insight chez Cushman & Wakefield. “Cette hausse potentielle place désormais la logistique urbaine dans la même fourchette de revenus que des usages plus traditionnels des fonciers urbains”.

“Alors que les ventes en ligne poursuivent leur ascension, le besoin de solutions logistiques au coeur des centres-urbains reste plus que jamais d’actualité pour optimiser les coûts de la livraison du dernier kilomètre et les délais d’acheminement. Pour des prestataires (expressistes, acteurs de la distribution) aussi bien que des propriétaires investisseurs, ce modèle d’analyse met en évidence toute la pertinence à sélectionner des sites logistiques situés en secteurs urbains denses, quand bien même leurs loyers dépassent les maxima communément admis“, analyse Alexis Bouteiller, directeur logistique utilisateurs chez Cushman & Wakefield.

Selon Rob Hall, Chair Logistics & Industrial pour la région EMEA chez Cushman & Wakefield : “De plus en plus de commandes sont effectuées en ligne, les attentes des clients en matière de livraison augmentent et nécessitent des stratégies adaptées pour optimiser le dernier kilomètre, partie la plus onéreuse de la chaîne d’approvisionnement logistique ; c’est également le seul maillon du e-commerce avec lequel les consommateurs sont en interaction concrète. Optimiser ce dernier kilomètre représente non seulement un potentiel d’augmentation du chiffre d’affaires, mais peut en outre améliorer la réputation d’une entreprise en matière d’excellence du service-client.

À plus long terme, Cushman & Wakefield anticipe d‘importants gains d’efficacité dans la distribution grâce aux solutions et aux technologies écologiques. Une fois autorisés, les véhicules autonomes devraient profondément transformer les modes et les coûts de transports. Dans ce contexte, leur poids dans les coûts logistiques pourrait passer de 50% à 32%, selon la précédente étude de Cushman & Wakefield “The changing face of distribution”.

Pour télécharger l’étude : cliquer ici

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